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Observatoire

  • : wikipedia ou le mythe de la neutralité
  • : observatoire de wikipedia qui se prétend une encyclopédie, sans spécialistes ni vérification d'experts, chacun peut écrire ce qu'il veut sous anonymat : une pseudo-encyclopédie où prospèrent la propagande et l'irrationnel. Blog de réflexion sur la culture
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  • alithia
  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.

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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 01:23



Le MRAP vient de publier son rapport 2009 sur l'état du racisme, de l'antisémitisme et du négationnisme sur internet. Il y pointe wikipedia pour la publication sous Wikisource, un des sous-produits de la Wikimedia Foundation complément de Wikipedia, du Protocole des sages de Sion,  célèbre faux composé par la police du tsar et largement utilisé par Hitler , texte interdit à la publication en France et dans la plupart des pays d'Europe et pays de langue française également. Le MRAP a demandé son retrait. En vain. Voilà pourquoi sur ce rapport, wikipedia avec wikisource, est associée aux pires sites négationnistes, haineux, neo-nazis, pour accepter de publier  et refuser de retirer un texte de propagande toujours utilisé comme tel par les neo-nazis et dans certains pays du Moyen-Orient, et pourtant interdit de publication ici.






Voir le passage sur wikipedia page 33 du rapport dont je reproduis ci-dessous le communiqué [1].

La Wikimedia a été saisie. Les responsables de wikipedia et de wikispource ont été également prévenus et sollicités de retirer ce texte. Ils n'en ont rien fait. Quant aux déclarations à ce sujet, pire encore, elles indiquent que l'on n'en a pas l'intention, n'en voyant même pas la raison, comme je l'ai déjà signalé en soulignant le commentaire de D.M. , le grand chef de wikipedia qui la représente dans les media, déclarant intelligemment sur son blog que wikipedia et ses sous-produits  labellisés  n'ont pas à se soucier des lois, étant diffusés à partir des Etats-Unis. Quant au respect d'un principe signifié par une loi, en l'occurrence  concernant un instrument de propagande dont on sait qu'il est toujours utilisé comme tel aujourd'hui , le grand chef sentencieux déclare  qu'il ne voit aucune raison à retirer les Protocoles de ses  pages labellisées et qu'il n'imagine pas un instant que la fameuses "Foundation" comme ils disent dans leur fran-glais (c'est à dire simplement association pour parler français),  pourrait céder à des groupes de pression" ou plier devant des associations privées venues de toutes parts (sic) . Car pour le grand chef wikipédien, David Monniaux  respecter les lois , respecter des principes, est assimilé à 
céder à des "groupes de pression" ou se laisser dicter sa conduite par des "associations privées."  Il met sur le même plan les pressions des islamistes pour contrôler l'éventuelle publication par wikipedia d'un portrait de Mahomet dont la Perse est riche dans son passé, mais que les fondamentalistes refusent à wikipedia la liberté de publier, d'une part,  et d'autre part  le fait de devoir s'abstenir de publier le texte de propagande et d'incitation à la haine le plus infect qui soit et , qui plus est, interdit, sur simple demande, légitime, et par respect de la loi.

Ce qui va sans dire pour une encylopédie. Sauf wikipedia qui, ne serait-ce que pour cette raison, n'est pas une encyclopédie mais un produit internet dans ce qu'il peut produire  de pire.

Cela dit,  il n'est pas le seul.  Ou plus exactement, à sa suite, les wikipédiens tiennent tous le même genre de propos. L'article que j'ai précédemment écrit sur le sujet a reçu des tonnes de commentaires de wikipédiens défendant la position de David Monniaux , au nom du droit américain et bla bla bla .et la liberté de tout publier sans restriction... Comme quoi, les idéologies d'extrême-droite et l'antisémitisme se portent assez bien à wikipedia.[2] Ce qui est logique, compte tenu de ses règles de "neutralité " qui ne représentent en rien des digues susceptibles de retenir ce genre de débordements  et compte tenu des rédacteurs qu'elle attire du fait des dites règles.

Cela  ne me semble que logique car sans lois et sans éducations ni règles,  les hommes ne sont pas spontanément bons, enclins à pratiquer toujours le respect  des autres et la justice , non plus qu'à rechercher la vérité et à ne se conduire qu'en suivant leur raison et leurs meilleurs sentiments et désirs généreux. Wikipedia autorise à sortir du cadre de ce que justice et vérité  requièrent. Elle ne demande que "neutralité" et prône que tout est relatif ... et illimité.

La "neutralité" montre que tout peut se publier à wikipedia, la seule réponse aux objections étant l'absence de jugement et de principes prônés à wikipedia qui répond en substance : chez nous on fait ce qu'on veut et si on a décidé de publier tous les délires haineux des extrémistes et renvoyer à leurs sites utilisés pour composer certains articles, on le fait et on établit cet état de fait, de force. Il s'agit d'un véritable coup de force  contre les principes, les valeurs et les lois de la république et des pays démocratiques. Mais de cela les wikipédiens se contrefichent, absous par David Monniaux, leur "tête pensante" et porte-parole dans les media. [3]

Alithia


note [1]  déclaration du Mrap :

Wikimedia : les protocoles des sages de Sion diffusés impunément

 

Le MRAP consterné tient à dénoncer la diffusion intégrale du protocole

des sages de Sion sur Wikisource.

Il rappelle que "Les protocoles des sages de Sion" est un faux antisémite

et un plagiat notoire, fabriqué pour justifier les pogroms dans la

Russie tsariste et régulièrement cité comme authentique par les

antisémites d'aujourd'hui.

 


Le MRAP est d’autant plus consterné que ce texte est interdit en France

selon la loi :

 

Arrêté du 25 mai 1990 interdisant la circulation, la distribution et

la mise en vente d'un ouvrage NOR: INTD9000211A


Par arrêté du ministre de l'intérieur en date du 25 mai 1990:

Considérant que l'ouvrage intitulé Protocoles des Sages de Sion est

d'origine étrangère dès lors qu'il est traduit d'une langue étrangère;

Considérant que la mise en circulation en France de cet ouvrage est de

nature à causer des dangers pour l'ordre public en raison de son

caractère antisémite;

Considérant l'impossibilité d'appliquer les dispositions de l'article 8

du décret no 83-1025 du 28 novembre 1983,

La circulation, la distribution et la mise en vente de l'ouvrage

intitulé Protocoles des Sages de Sion sont interdites sur l'ensemble du

territoire.

http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000708686

 

 


Le MRAP vient de saisir Wikimedia afin de retirer immédiatement ce

texte, qui participe à encourager l’antisémitisme. Il reste que cette

diffusion pose la question d’une mobilisation effective contre la

propagation du racisme sur la toile.



[2] les articles d'histoire, sur certains sujets, sont imprégnés de ces idéologies et prennent carrément leurs sources du côté des neo-nazis, des négationnistes et donnent en référence leurs sites auxquels ils renvoient et où ils vont chercher leurs sources. voir par exemple quelques articles du blog ; 

problèmes des sources auxquelles pioche wikipedia et celles qu'elle exclue

propagande antisémite & et négationnisme à wikipedia : neutralité ?

les articles de wikipedia écrits à partir de sites négationnistes wikipedia ne tolère pas plus la rectification que la critique

wikipedia hors la loi : propagande et banalisation du nazisme


exemples de déformation et de propagande sur wikipedia 4-

exemples de déformation et de propagande sur wikipedia 3-

déformation et propagande sur wikipedia 2-

Exemples de déformation et de propagande sur wikipedia 1-


Dieudonné approuve la ligne générale de wikipédia


les articles de wikipedia à la gloire des dictateurs et dictatures


[3] sur le thème : pas question de céder aux demandes non plus qu'aux menaces (!) cet article ; article devenu introuvable
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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 18:52




Sur le bistro du 27 septembre un imprudent parle du blog et relance le sujet "Alithia se permet de critiquer wikipedia"  et sous-entend que la critique n'est pas inutile, ni un art stérile, osant rappeler que le blog est catégorisé par wikipedia comme "pourriel",  soit interdit de citation par son lien internet pour "éviter la pollution" (sic).  De ce fait on voit déjà le niveau de débat et de réflexion toléré par wikipedia,sur elle-même qui tend vers zéro. Un autre contributeur, Losange, intervient et ne dit pas les grossièretés habituelles des wikipédiens à propos du blog. Aussitôt il est qualifié de "troll" et banni : son nom est désormais en rouge, inexistant sur wikipedia.



Voici qu'il ose une petite réflexion pas bien méchante pour wikipedia pourtant  :


Alithia pense que WP est une impasse car incapable d'intégrer le savoir des experts, et de fait les experts ne peuvent pas s'intégrer actuellement car de nombreux contributeurs font barrage au savoir d'autorité ("la revanche des ignorants ?"), en invoquant quelques bonnes raisons mais surtout en pratiquant une politique qu'on pourrait qualifier de territoriale et en utilisant les maladresses des intéressés contre eux quand ils exigent la place au nom du savoir. Donc WP malgré une progression régulière et un succès indéniable auprès du public ne pourra(it) qu'atteindre ses limites qui seront alors infranchissables faute d'avoir une culture réformable. Pourtant il existe une voie intermédiaire qui consisterait à organiser le travail encyclopédique entre experts et rédacteurs aguerris de WP, peut-être un jour qui sait ? En attendant il est certain que l'esprit d'auto-critique est absent et chassé systématiquement sur le bistro et dans la plupart des pdd. (souligné par moi) Ca peut coûter cher à l'encyclopédie mais ça peut aussi changer rapidement, il n'y a rien de plus versatile que le pouvoir. Lozange (d) 27 septembre 2009 à 15:42



Si je suis assez d'accord sur le fait que les « experts » (ah, quel mot fourre-tout !) ne peuvent que difficilement s'intégrer à WP, je ne vois pas en quoi le savoir des experts n'est pas intégrable sur Wikipédia. Au contraire. Tout le travail sur les sources, le TI, etc est en permanence fait pour que ce soit le travail des experts (et d'eux seuls) qui soit intégré sur Wikipédia. --Serein 27 septembre 2009 à 15:49


[ Serein c'est la présidente de wikimedia.fr.  On admirera la rhétorique précisant qu'on n'a rien à faire de la présence d'experts sur wikipedia, leur travail étant sur internet il n'est pas difficile d'aller le piquer  ce que signifie en clair  "intégré sur wikipedia".  Rassurante Serein qui incite au pillage et tranquilise les wikipédiens,du même geste : ne vous embarrassez pas de la présence d'experts qui viendront vous embêter de leurs objections  occupez-vous plutôt d'aller collecter leur travail et d'en faire une bonne soupe wikipédienne et de l'intégré au bouillon gras qui mitonne dans son gros chaudron, après l'avoir re-rédigé à votre manière et bien déformé, pour rendre le pillage impossible à repérer via Gogol : ce qui est le secret de la soupe wikipédienne]


C'est mécanique, pour intégrer le savoir des experts il faut leur collaboration (tout n'est pas dans les livres), pour obtenir leur collaboration il faut leur expliquer (et leur faire accepter) que WP n'est pas l'Université, que les règles y sont différentes. Si on leur envoie en pleine figue la réalité de l'arrogance de contributeurs à l'esprit très "jeune" c'est le clash et le départ volontaire ou forcé des "savants". Lozange (d) 27 septembre 2009 à 15:4




[Serein répète sa leçon, soit la recette de la soupe wikipédienne : on n'a pas besoin de leur participation, quand leur travail se cueille sur internet et qu'on peut le recopier en douce, intégré à la grande soupe et en sortir un nouveau jus, pour ne pas se faire pincer en flagrant délit de violation de droits d'auteur. Mais Lozange n'approuve pas Mme Popotte. Il doit savoir, lui, que la rédaction d'un article d'encyclopédie ne consiste pas à recopier en déformant ce qu'on peut grapiller de-ci de-là, sans même le comprendre, comme le font souvent les wikipédiens, je suppose]

Trois fois hélas je ne peux pas te donner l'exemple sur lequel je contribue actuellement, il s'agit d'une série d'articles traduits de WP en anglais (donc une source pas nulle du tout), et bien crois-le ou non la version française n'est pas tout bonne et je n'ai aucun mal à l'améliorer considérablement. Suis-je un expert ? Non mais je connais très bien le sujet et surtout de l'intérieur ce qui fait toute la différence. Sans quelqu'un comme ça sur chaque série d'articles il ne peut rien sortir d'excellent. Autre réalité qui m'étonne, ce sujet est très loin d'être marginal, je ne l'avais même pas regardé car entre nous je le voyais comme une tarte à la crème, pourtant apparemment je suis le premier à venir y voir de plus près (en "connaisseur") alors que des milliers de gens ont les connaissances et les qualités rédactionnel pour s'y mettre. Conclusion on a besoin des "experts" et il ne faut pas caricaturer ce que c'est vraiment. Lozange (d) 27 septembre 2009 à 16:04

Alors arrive un représentant de la police politique, le dénommé Chandres qui donne le signal de la curée.

Bon faut pas mordre les nouveaux, faut assumer la good faith, etc.. mais un nouvel utilisateur qui intervient sur un sujet récurrent et à haute teneur en troll, j'y arrive pas! :-)--Chandres 27 septembre 2009 à 16:08

 

 

Aussitôt dit, aussitôt fait, Lozange est banni, rayé de la carte. Sans discussion bien sûr. Juste pour avoir écrit que tout de même wikipedia mérite quelques critiques. ça n'a pas pris plus de quelques minutes.

 

Wikipedia n'est pas une démocratie, comme ils disent. Le bannissement immédiat est accepté sans aucune réaction d'étonnement.

 

Wikipedia ne déteste rien tant que la liberté et la liberté d'expression y constitue un crime digne de banissement à vie.

 

Le monde que Wikipedia prépare est vraiment formidable.

 

Alithia

 

 

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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 13:51


En cette date anniversaire de  l'élection de notre grand Président lumineux  et même brillant,  voir ou revoir cette video où Edwy Plenel, journaliste au Monde, dans laquelle il parle de Sarkozy et des dangers qu'il représente pour la démocratie, est fune mise au point fort  intéressante, en guise de bilan d'une action.  C'était avant les élections.  Le propos est d'une parfaite actualité.




Edwy Plenel sur Dailymotion


[pour ceux qui ne comprendraient pas le rapport, ce document constitue une source dont wikipedia gagnerait à s'inspirer. Ah mais c'est une analyse, une réflexion, une ligne d'approche politique d'un phénomène politique ! Elle est fondée sur des idées faisant l'objet d'une argumentation, d'une démonstration, et wikipedia n'admet aucune analyse, aucune réflexion, aucune idée, aucune démonstration vous diront nos gentils petits wikipédiens décervelés. Donc wikipedia ne s'en inspirera pas, diront ces aficionados de l'encyclopédie ras-le-bitume, car wikipedia est "neutre", ce qui veut dire qu'à wikipedia on ne pense pas, à wikipedia on copie, seulement des sources de 2° main -la méthode est très rigoureuse,  n'est-ce pas ?-. Alors pour être "neutre" , on copie, on ne produit aucune analyse et on s'interdit de réfléchir.


On copie, certes,  mais des faits soigneusement sélectionnés, ceux qui correspondent au consensus maison, bien conformiste, soumis devant les Etats, les puissances économiques et financières, les dictatures et régimes d'oppression quelle que soit la forme de la dictature (Omar Bongo, Bouteflika, Fidel Castro, Poutine, Omar el Bechir, Amadinedjad, Kim Jong Il ...  et les autres, de la Chine à l'Afrique, n'ont pas droit à la moindre analyse critique, pas plus que le Pape malgré ses initiatives envers l'extrême-droite pro-nazie ou ses déclarations intempestives adressées à l'Afrique).
Pour ce qui est des puissants, des puissances d'argent et des dictatures diverses, celle du libéralisme et celles qui règnent sur l'esprit, on fait une encyclopédie du conformisme, entièrement composée de platitudes et de lieux communs,  d'opinions communes les plus galvaudées et de croyances absurdes, une encyclopédie conformiste et conservatrice, qui ignore ce que veut dire la libre pensée, ignorant ce que sont et la liberté et la pensée.


Et tout en copiant des faits, sélectionnés "à la wikipedia" la dite encyclopédie du conformisme réussit pourtant à donner une inflexion tendancieuse à ses articles où les idées fascistes et interprétations fondamentalistes l'emportent sur les analyses sérieuses, objectives, instructives, dans les domaines de la politique et de la religion, et, croisées avec celles d'une soi-disant contestation soi-disant de gauche pro-islamiste et antisémite qui s'achève dans les sympathies affichées pour Dieudonné et ses accolytes Soral,  le FN, Meyssan le délirant, Le Pen, Faurisson et toute cette racaille qui n'a rien à faire dans une supposée encyclopédie.


Mais sous la houlette de la garde censoriale wikipedienne composée d'une pléiade de bons petits fachos et de pro-islamistes protégeant les sus-nommés et leurs thématiques infectes, wikipedia véhicule les idées et préjugés qui appartiennent à la lie de la société. Ce qui n'est que logique quand on interdit de penser à de soi-disant rédacteurs d'encyclopédie,  condamnés par obligation au consensus, on obtient le consensus du conformisme, de la médiocrité et du plus petit dénominateur commun. Ajoutez à cela la prise de pouvoir par les médiocres patentés aux colorations fachos, beaufs, populistes,  admirateurs de l'irrationnel, anti-intellectuels patentés et tous les pro-islamistes, racistes,  opposants aux droits de l'homme, antisémites fanatiques -à wikipedia on défend les Kemi Seba, les Fofana à qui on dénie qu'ils puissent être des antisémites, tout comme pour Dieudonné- et vous avez la jolie "encyclopédie"  que voilà, qui ramasse ses infos et ses collaborateurs dans le caniveau].

Je vous souhaite à tous un bon week-end de détente, si vous en avez l'occasion.






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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 19:10
Libération a publié  des propos désobligeants de Sarkozy envers Zapatero. L'Elysée dément, Libération maintient et dénonce un mensonge de l'Elysée.

Sarkozy pas content tire et fait tirer à boulets rouges sur la presse dont il ne supporte pas la liberté et dont il ne tolère pas qu'elle puisse être indépendante de son pouvoir personnel et s'opposer à son bon vouloir et également sur les journalistes (qualifiés de nullards qui méritent de disparaître) ;

Il fait  jouer l'artillerie lourde du porte parole de l'Elysée qui traîne Libération dans la boue. le journal demande des excuses tant les propos du-dit porte-parole sont indécents et injurieux.

Propos de Sarkozy: «Libération» répond aux attaques de Lefebvre


L'UMP, par la voix de Frédéric Lefebvre, son porte-parole, accuse ce samedi Libération de «ressembler de plus en plus à un tract» qui contribue à «abîmer l'image de notre pays», à la suite de la publication de propos de Nicolas Sarkozy mercredi et démentis par l'Elysée.

«Ce quotidien, après avoir perdu ses lecteurs, perd sa crédibilité», affirme dans un communiqué Frédéric Lefebvre.


Selon le porte-parole de l'UMP, notre journal «se vante d'avoir suscité des réactions de la presse européenne sur la soi-disant remarque du président de la République française sur M. Zapatero. Cette attitude est tout simplement scandaleuse de la part d'un quotidien français qui, en colportant une fausse information, contribue à abîmer l'image de notre pays».

«Roquet»


Notre quotidien, citant des participants, avait rapporté des propos du chef de l'Etat notamment sur le président du gouvernement espagnol, qui ont été tenus lors d'un déjeuner avec des parlementaires: «Zapatero n'est peut-être pas très intelligent, mais il a été réélu.»

«M. Lefebvre, qui occupe un poste de roquet à l'UMP, a du mal à accepter l'existence d'une presse indépendante en France,Libération, Laurent Joffrin, interrogé par l'AFP. «Il se contente d'aboyer un démenti de commande et d'insulter le principal journal d'opposition en France ainsi que ses 800.000 lecteurs.» a réagi le directeur de

«Propos présidentiels confirmés»

Laurent Joffrin indique que le journal maintient «l'intégralité de ses informations», soulignant que Frédéric Lefebvre «n'était pas au déjeuner où les propos incriminés ont été prononcés».

«Les propos présidentiels sont confirmés de plusieurs sources, la presse étrangère a jugé bon de s'en faire l'écho», insiste le directeur de Libération.

Pour Laurent Joffrin, «ce qui porte atteinte à l'image de la France c'est l'irresponsabilité des propos tenus par le président de la République à l'égard de ses homologues».

source Libération

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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 12:04


A wikipedia, on n'est pas vraiment sérieux. On ignore les règles du travail intellectuel et de la publication, mais on ignore aussi le droit et le principe fondateur d'une démocratie, la liberté d'expression.

En 2007, Anthère qui est alors la grande présidente de la "Wikimedia Foundation" (attention, ça se dit en anglais), une organisation caritative dont chacun peut admirer la charité,  et qui facilite wikipedia pour la financer et lui donner son infra-structure, Anthère donc, écrit à ses consultants juristes de la Foundation pour essayer de me fabriquer un procès au titre que je critique wikipedia. Une faute selon le droit sans doute, aux yeux de cette pauvrette .

Voici son message et la réponse des juristes de la Wikimedia :


" j'ai fait une demande à Hugot et Mike pour savoir ce qui pouvait être fait au sujet du blog d'Alithia, et des attaques contre plusieurs wikipediens. Le commentaire de Sue à ce sujet a été

  • We have no money for it;
  • It would be extraordinarily complex: we are active in hundreds of countries with different & conflicting legal systems;
  • We have no mechanism for assessing who "deserves" our help;
  • We have no control over Wikipedians' behaviour, and therefore no ability to control our own organizational risk.

Pour être franche, le point 1 me parait gonflé. Oui, nous n'avons peut être pas beaucoup d'argent, mais dans le cas d'une bonne vieille diffamation de base, il doit être possible de condamner le responsable à payer les frais de justice. Par contre, les points 2, 3 et 4 sont, il est vrai, complexes."


Anthere 1 décembre 2007 à 14:55



Funny isn't ?



[voir ici ou lorsqu'Anthère espère faire un procès à Alithia ]


C'est drôle , Anthère "the big président" qui demande à sa fondation comment elle pourrait m'attaquer en justice, pour faire fermer mon blog je suppose, et qui est renvoyée dans les cordes car, polis, ils disent qu'ils ne peuvent rien faire . Et pour cause. Anthère qui ne connait pas le droit, et qui a une mentalité de censeur et de flic, ignore la notion de liberté d'expression.

Elle regrette, comme tous les wikipédiens, que wikipedia ne  puisse faire taire toutes les critiques avec des méthodes de police et en recourant à la justice pour  faire condamner  ceux qu'elle juge coupables de propos qui n'adorent pas wikipedia comme leur veau d'or, voire qui dénoncent l'escroquerie de la fausse encyclopédie et ses tendances partisanes en prime . Elle déplore que les flics de wikipedia avec le  logiciel dit "CU" (sic) -qui  permet de localiser une IP et le nom de son FAI mais rien de plus-  ne réussissent pas à obtenir de vrais pouvoirs, de la vraie police, pour sommer les FAI de communiquer les identités des personnes qui osent parler en mal de wikipedia. En effet les FAI ne leur livrent pas les noms des gens correspondant aux IP , c'est la loi.  Ils enragent.

Une encyclopédie qui rêve de devenir un coprs de police avec ses attributs, ça ne s'était encore jamais vu.



Elle regrette que police et justice ne collaborent pas comme voudraient les wikipédiens qui aimeraient étendre leurs règles pro domo empêchant tout débat et censurant toute critique  de wikipedia , mais  les étendre à l'extérieur de wikipedia, et ça ne marche pas. Curieux n'est-ce pas ? Les règles de droit protégeant les individus et la liberté d'expression, arrêtent wikipedia dans ses velléités totalitaires.

Ils ne comprennent pas pourquoi. Bien sûr s'il y a des choses qu'ils ignorent, ce sont bien et le droit et les principes de la liberté : ils s'assoient dessus.

Wikimedia, c'est à dire ses juristes, lui répondent que l'association n'a pas les moyens de poursuivre les gens qui critiquent wikipedia. Que c'est  étonnant ! La naïve Anthère  n'en revient pas : elle s'imaginait qu'une critique de son joujou était passible de la justice. Très drôle.  

Et puis ceci  encore : We have no control over Wikipedians' behaviour, and therefore no ability to control our own organizational risk.

Wikimedia ne contrôle pas ses usagers donc ne peut contrôler les risques auxquels s'expose wikipedia.

Voilà qui est dit.

A bon entendeur salut, Anthère !


Alithia
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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 19:45
Un malheureux wikipédien se fait bloquer parce qu'il a traité Hégésippe, de  "rhétoricien malhonnête". Pour ceux qui ne le savent pas, Hégésippe est un fasciste notoire qui affiche ses sympathies pour l'extrême-droite la plus dure et s'occupe d'assurer la publicité de tous ses sympathiques leaders jusqu'au dernier des chefaillons ainsi que de leurs idées ; la chose étant archi-connue sur wikipedia cela va de soi et ne gêne personne. Déjà que la partisans de Dieudonné sont hyper-actifs sur wikipedia, on peut se demander si l'évêque Williamson se présentait pour écrire les articles sur la religion, s'il serait accueilli dans la communauté si tolérante aux idées à bannir dans une "encyclopédie".


Toujours est-il que Olivier Hammam est puni car il a osé une  "attaque personnelle" grave : Hégésippe qualifié de "rhétoricien malhonnête" , vous pensez ! Et c'est la bien mal nommée Esprit Fugace  qui l'annonce sur le bistrot du 13 février 2009 .


Vive la liberté d'expression à la sauce wikipédienne qui accorde  droit de cité aux fachos et autres extrémistes notoires de toutes tendances, et interdit de qualifer les fachos de "rhétoricien malhonnête" !


 Alithia

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 15:53



Une transformation du droit qui révolutionne les notions de culpabilité et de responsabilité et qui est perçue comme une nouvelle atteinte aux libertés.



Aujourd'hui l'objectif de sécurité prime sur toutes les libertés.  Le droit pénal change , avec la dernière réforme en date, qui s'apprête à classer des individus comme dangereux,  et juger par avance de leurs capacité à commettre des crimes, anticipant sur leurs possibles méfaits, ce que pourtant rien ne permet d'assurer : aucune connaissance  ne permet une prédiction de ce genre. Par conséquent ce ne serait plus l'acte délictueux qui serait sanctionné mais la personne elle-même pour ses potentialités criminelles, enfermée par précaution, avant d'avoir commis un acte quelconque que la loi interdit. 


Jusqu'à présent la justice reposait sur le principe de la sanction d'un acte dont un individu s'était effectivement rendu coupable parce qu'il en était responsable. L'acte effectif et la responsabilité étaient les deux éléments sur lesquels reposait la Justice pour condamner un criminel. Maintenant il s'agirait de statuer sur une personnalité, punie par avance, si elle est jugée potentiellement criminelle.  En santionnant par avance un acte non encore commis, mais suputé au vu de la personnalité qui aura été classée comme criminelle, c'est un véritable tournant que s'apprête à prendre  le droit et à l'inscrire dans l'arsenal judiciaire, si cette réforme est votée, s'ajoutant aux autres lois précédemment présentées au Parlement et toutes votées. .


Un article dans Le Monde l'explique.


Une notion nouvelle se diffuse dans la loi pénale : la "dangerosité", soit la prédisposition d'un individu à commettre un crime. Elle rejoint celle, plus large, de précaution, dont le principe a été inscrit dans la Constitution française.


Le film de science-fiction de Steven Spielberg, Minority Report, en décrit les conséquences pour les libertés. L'acteur Tom Cruise est le chef d'un service de police particulier : Precrime. Il arrête les gens avant tout passage à l'acte criminel. Le rêve d'une société sans crime est réalisé, mais le système connaît vite des ratés. "Beaucoup d'hommes et de femmes, écrit Philip K. Dick, dans la nouvelle qui a inspiré Spielberg, ont été emprisonnés par la faute de Precrime, cette organisation qui se prétend prophylactique. On nous affirme que, laissés en liberté, ces gens se seraient tôt ou tard rendus coupables d'actes criminels."


La loi sur la "rétention de sûreté" du 25 février 2008 autorise l'enfermement, dans des centres "médico-socio-judiciaires", de personnes déjà condamnées à plus de quinze ans de prison pour crime, si elles sont encore dangereuses à l'issue de leur peine. Une commission devra évaluer leur dangerosité et leurs risques de récidive. Il appartiendra aux juges de décider de leur placement dans les centres ; il pourra être prolongé chaque année.


Parce qu'il ne l'a pas considéré comme une nouvelle peine, le Conseil constitutionnel a validé le dispositif. La réforme n'a été qu'en partie censurée en raison du principe de "non-rétroactivité" de la loi pénale la plus dure : contrairement à ce que souhaitait le gouvernement, la "rétention de sûreté" ne s'appliquera pas immédiatement aux personnes déjà jugées. Mais les détenus en libération conditionnelle qui rompent leurs obligations peuvent déjà être retenus dans le centre de l'hôpital pénitentiaire de Fresnes.


La loi, soutenue par les associations de victimes, a suscité de nombreuses oppositions. Comment définir la dangerosité ? Les outils de diagnostic et de suivi des personnes font défaut. Les psychiatres ne s'estiment pas aptes à déterminer avec certitude une dangerosité criminologique. La Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) s'est s'inquiétée de "la mise en place de mesures restrictives de liberté sur une base aussi incertaine".


Au fond, la loi introduit une rupture majeure. La CNCDH a souligné que "le système judiciaire français se base sur un fait prouvé et non pas sur la prédiction aléatoire d'un comportement futur". Dans Le Monde du 25 février 2008, le sénateur socialiste Robert Badinter a dénoncé le "concept éminemment flou" qui justifiera l'emprisonnement. Selon lui, "nous passons d'une justice de responsabilité à une justice de sûreté. C'est un tournant très grave de notre droit. Que devient la présomption d'innocence, quand on est le présumé coupable potentiel d'un crime virtuel ?"


Le débat est ancien. Il a traversé l'Europe à la fin du XIXe siècle, sous l'influence de la philosophie positiviste. Dans leur Droit pénal général (Economica, 2008), Frédéric Desportes et Francis Le Gunehec l'expliquent : "Le but du droit pénal, pour les positivistes, n'est pas de punir une faute ou un acte grave, mais de protéger la société contre un homme objectivement dangereux, comme un corps malade doit se protéger des microbes (...). Aux peines classiques doivent se substituer des mesures de défense ou des mesures de sûreté d'une durée indéterminée, dont l'objet est de supprimer l'état dangereux de l'individu."


Depuis le rapport de l'ancien procureur général près la Cour de cassation, Jean-François Burgelin, "Santé, justice et dangerosités", en 2005, l'idée d'une telle défense sociale, familière du nord de l'Europe, progresse en France. La loi sur la "rétention de sûreté" en est un premier aboutissement. Conçues au départ pour les grands criminels sexuels, en réaction à des faits divers retentissants, ou dans le cadre de l'antiterrorisme, avec le concept de "neutralisation judiciaire préventive", les mesures de sûreté gagnent la justice pénale de droit commun.


article d'Alain Salles

A quoi on peut ajouter cette information trouvée dans Le Monde  ce même jour  :

S'exprimer, aller et venir, protéger sa vie privée : ces libertés fondamentales ne sont pas menacées dans leur existence en France comme elles le sont dans d'autres pays. Mais, en 2008, 1 % de la population a subi une garde à vue. En huit ans, le nombre de personnes placées sous ce régime de contrainte a progressé de plus de 50 %. Parce qu'ils ont simplement participé à une manifestation, qu'ils ont eu des mots envers des policiers ou le chef de l'Etat, des citoyens ordinaires sont poursuivis.
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24 janvier 2009 6 24 /01 /janvier /2009 18:49
Wikipedia archi-libérale quand il s'agit de laisser faire des publications sans vérification ni contrôle de pertinence et d'exactitude, est totalement fermée au thème des libertés et à ce qui les menace.


Le laisser-faire bénéficie aux plus forts, sous divers rapports. La liberté  c'est tout autre chose et ça n'est pas la "chose" de wikipedia.



Vous chercherez en vain, dans l'article Sarkozy pour commencer, les réformes initiées qui menacent les libertés publiques, et dans le reste de wikipedia vous ne trouverez rien non plus : pas un mot, ni de l'état des libertés publiques et de ce en quoi elles consistent et ce dont elles dépendent, ni de ces réformes, ni évidemment et conséquemment des analyses et réactions qu'elles ont suscitées. J'ai eu l'occasion de le mentionner. [1]


Aujourd'hui outre le thème des menaces qui pèsent sur les libertés publiques et la liberté de la presse, c'est de malaise dans la civilisation dont il est question, s'ajoutant aux maux précédents ,  qui est pointé par des  psychanalystes, immédiatement rejoints par les professionnels de l'éducation, de la justice, de la culture, qui ressentent ce même malaise et veulent organiser une résistance. Car il en va de la possibilité du vivre ensemble dans notre société et de l'avenir de notre civilisation pour laquelle la liberté est le bien le plus précieux, comme disait Rousseau, sans oublier l'égalité bien sûr -et là il faudrait carrément changer de paradigme, le capitalisme étant arrivé en fin de course, ajouterai-je, comme sont de plus en plus nombreux à le penser, les têtes pensantes et les citoyens qui réfléchissent.

Témoin  de cette résistance à ce qui menace la civilisation : l'appel des appels déjà signé par des milliers de professionnels qui oeuvrent dans ces domaines. C'est un événement. Bien entendu on n'en trouve pas trace dans wikipedia cette immense encyclopédie qui parle de tout et privilégie le banal et l'anecdotique et dont le conformisme étouffe complètement ce genre de choses qui n'intéressent pas plus ses rédacteurs que la défense de la laïcité menacée quand notre président explique que le curé vaut mieux que le professeur pour l'éducation morale qui supposerait qu'on ne puisse se passer de religion.

Après les lois contribuant à aggraver le massacre de l'école, après les lois abordant les problèmes de délinquance sous l'angle de la seule répression avec incarcération pour toute réponse  - à partir de 12 ans avait même suggéré   Rachida Dati qui certainement applique docilement les idées du président-, celui-ci s'en est pris au dressage des enfants qui doivent être testés comme des cobayes et redressés le plus tôt  possible -on connaît sa conception dix-neuvièmiste de l'hérédité des problèmes psychiques et sociaux et de leur caractère génétique- , voilà qu'il se pique maintenat de s'occuper directement de la santé mentale appréhendée là aussi davantage sous l'angle de l'enfermement que de l'accompagnement d'une souffrance et du soin et qu'il entend transférer les décisions d'enfermement des mécecins aux Procureurs. Le déni de la maladie psychique et de la souffrance qu'elle représente, après la mise en concurrence des Universités selon une conception qui relève plus du marché que de l'instruction et de la diffusion de  la culture, le mépris de la culture affiché et la recherche maltraitée, après des réformes de la Justice qui relèvent d'une vision sécuritaire des rapports sociaux, trop c'est trop. Pour les personnels de santé c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Je publie le texte de l'appel [2] avec l'explication des initiateurs et de leurs motifs, paru  dans cet article de Libération.  :

«Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, attirons l'attention des pouvoirs publics et de l'opinion sur les conséquences sociales désastreuses des réformes hâtivement mises en place ces derniers temps. A l'Université, à l'école, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l'information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s'accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions. Au nom d'une idéologie de "l'homme économique", le pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois "naturelles" du marché. Cette idéologie s'est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue. Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, refusons qu'une telle idéologie mette maintenant en "faillite" le soin, le travail social, l'éducation, la justice, l'information et la culture. Nous appelons à une Coordination nationale de tous ceux qui refusent cette fatalité à se retrouver le 31 janvier 2009 à Paris.»

Réunir des îlots de résistance : Les protestations contre Sarkozy se sont accumulées. Aujourd'hui, elles s'agrègent : article d'  ÉRIC FAVEREAU

Roland Gori parle tout bas. Toujours courtois, ce professeur de psychopathologie à l'université d'Aix-Marseille, psychothérapeute et militant, est, à 60 ans, la cheville ouvrière de l'Appel des appels. «Cela fait des années que je signe des pétitions, ou que j'en initie. Aujourd'hui, il s'agit de trouver d'autres formes, où les gens partagent ensemble leurs expériences.» Puis, avec un ton unpeu plus professoral : «Nous sommes face à une maladie de civilisation. Le temps des pétitions est dépassé, le temps des réactions est révolu, il convient d'établir un cahier de charges et de décharges pour définir ce que pourrait être une nouvelle politique de civilisation.»


D'où cet Appel des appels, qui rencontre un succès impressionnant, avec déjà plus de 20 000 signatures. Ce texte se veut la convergence des dizaines d'autres «appels pétitions» circulant depuis plusieurs semaines autour de ce sentiment de «malaise» qui envahit un peu partout la société.


Sidérée. Petit retour en arrière. Tout a commencé le 2 décembre. Ce jour-là, Nicolas Sarkozy, présentant son plan de sécurisation des hôpitaux, tient un discours d'une grande brutalité à l'hôpital psychiatrique d'Antony (Hauts-de-Seine). Le président n'a pas un mot pour la souffrance des patients. L'assemblée qui l'écoute est sidérée. Passé cette stupeur, un trop-plein de réactions jaillit. Ce discours est «la» goutte d'eau. Mais il y en a eu d'autres, beaucoup d'autres, auparavant. Pour Roland Gori, la vraie naissance de cet appel s'ancre dans l'énorme succès de la pétition «Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans», lancée au début de l'année 2006. Plus de 200 000 signatures. A l'époque, déjà, figure en ligne de mire Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et son projet de loi de prévention de la délinquance incluant des politiques de dépistage «dès l'âge de 3 ans», pour identifier les enfants à risque. «Nous professionnels, ne voulons pas devenir des auxiliaires de justice», nous disait alors, le pédopsychiatre Pierre Delion.


«Le groupe Non au zéro de conduite existe toujours, raconte Roland Gori. On a rencontré beaucoup de chercheurs, on a discuté.» Car au même moment, le collectif Sauvons la recherche se met en action. Il réunit de nombreuses figures du monde de la recherche et de l'Université, regroupées autour des questions d'évaluation et inquiets de la nouvelle Agence de la recherche, alors en gestation. En matière de psychothérapie, aussi, des îlots de résistance voient le jour. Les uns pour dénoncer le poids démesuré pris par les neurosciences, les autres s'alarmant de ces évaluations conçues à partir de modèles statistiques incapables de prendre en compte la complexité des mystères de la vie.


Désobéissance. Depuis l'automne 2008, est-ce l'effet de la crise ou de l'accumulation de projets de loi contestés ? En tout cas, tout s'accélère. Pas une semaine ne passe sans qu'il n'y ait une pétition ou un texte de révolte. Dans les colonnes de Libération , des psys travaillant dans le milieu pénitentiaire appellent ouvertement à la désobéissance devant la rétention de sûreté, qui prévoit le maintien en prison de détenus très dangereux, même à l'issue de leur peine. «Nous refuserons d'appliquer cette loi liberticide», explique ainsi le psychanalyste Franck Chaumont.


«Quelques jours après le discours de Sarkozy à Antony, j'étais là pour la rédaction de l'"Appel des 39" contre la nuit sécuritaire, poursuit Roland Gori. Mais je me suis dit qu'il fallait transformer tous ces appels en une forme d'opposition sociale et culturelle. C'est d'autant plus urgent qu'on assiste à un délitement du politique, les partis et les syndicats ressemblant un peu trop à une société dépassée.» Avec Laurent Le Vaguerése, psychanalyste, et quelques autres, ils réfléchissent, s'interrogent : comment dépasser «le nationalisme pétitionnaire» ? Les réseaux d'amitié tournent à plein.



Roland Gori connaît bien la présidente de Sauvons la recherche. D'autres s'allient avec des magistrats, mais aussi avec la Ligue des droits de l'homme. Ils veulent être 100. Ils seront beaucoup plus. «Nous avons quelque chose en commun. C'est le concept même du vivre ensemble qui est attaqué, remis en cause. Et la crise du capitalisme financier est venue nous le signifier, en nous révélant que la logique actuelle nous conduit droit dans le mur.» Quelle logique ? « Les valeurs du capitalisme financier - la mobilité, la flexibilité, la précarité, l'immédiateté - sont en action . Elles viennent décomposer nos métiers du soin, de la justice, de l'éducation, de la recherche, de la culture, etc.» Ou encore : «Nous souffrons, tous, de cette logique. Une logique selon laquelle la société n'est qu'une entreprise...»


Ils se veulent comme un courant d'air. Une grande rencontre est prévue le 31 janvier, dans le tout nouveau lieu culturel de Paris, le 104, rue d'Aubervilliers. Avec un mot d'ordre : ne plus se résoudre à être les employés de... cette «société-entreprise».


source Libération 


Journal sur lequel on pourra consulter également les articles suivants, concernant les principaux sercteurs concernés qui lancent ces signaux d'alarme et appellent à la résistance à tout ce qui menace les libertés publiques :



Alithia 

notes
[1] 
affaire de Filippis et liberté d'expression, inconnues de wikipedia  ;  libertés & liberté d'expression wikipedia devrait s'informer  ;   liberté de la presse, une réforme ignorée de wikipedia  ;  libertés menacées : ce dont wikipedia ne parle pas ;
plus ancien, sur laïcité et liberté d'opinion :  sur la laïcité : les principes qu'ignore wikipedia et la culture de wikipedia, c'est pas la culture de la liberté


[2]  «Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, attirons l'attention des pouvoirs publics et de l'opinion sur les conséquences sociales désastreuses des réformes hâtivement mises en place ces derniers temps. A l'Université, à l'école, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l'information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s'accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions. Au nom d'une idéologie de "l'homme économique", le pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois "naturelles" du marché. Cette idéologie s'est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue. Nous, professionnels du soin, du travail social, de l'éducation, de la justice, de l'information et de la culture, refusons qu'une telle idéologie mette maintenant en "faillite" le soin, le travail social, l'éducation, la justice, l'information et la culture. Nous appelons à une Coordination nationale de tous ceux qui refusent cette fatalité à se retrouver le 31 janvier 2009 à Paris.»
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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 20:20





La suppression des juges d'instruction, ultime réforme de la justice pour l'assujetir au pouvoir exécutif. 

Cette suite de réformes concernant la Justice, ajoutées à la prise en mainsdes media et le contrôle de tout par l'omni-président, menacent les libertés. Wikipedia à son habitude est incapable de donner l'information correcte et d'en faire l'analyse. La belle encyclopédie que voilà !  Hyper-moderne, internettisée, mais pour l'information, à peu près au niveau et souvent même
en-desous, pour son contenu d'une pauvre feuille de chou régionale  . j

Je reproduis l'analyse du magistrat  Dominique Barella, qui se trouve sur son blog et qui permet de comprendre le sens de cette dernière disposition d'un pouvoir qui étend son contrôle à tous les secteurs clefs de la société civile.




Justice: vers une instruction en toute dépendance...

L'homme le plus puissant de France décrète la suppression du juge d'instruction

Beaucoup de politiciens l'ont rêvé, Nicolas Sarkozy le fait : la fin du petit juge, cauchemar des puissants, est un prélude à l'enterrement des affaires politico-financières.


Comme à son habitude le Président de la République effectue une annonce partielle dont les gros effets de tambour cache la réalité d'une reprise en main par le pouvoir exécutif d'un domaine, économique, politique ou institutionnel selon la foucade du moment. Comme pour la fin de la publicité sur les chaînes publique qui cache la nomination du président de France Télévisions, la suppression du juge d'instruction est le faux nez de la prise finale de contrôle du Président de la République sur les affaires pénales.

[...]

Toutes les affaires qu'ils instruisent vont être transférées à des procureurs de la Républiques, qui sont «sous l'autorité du garde des sceaux» selon les termes de Mme Dati. Nommés par décret du Président de la République sur proposition de la ministre de la Justice, elle-même nommée par le Président de la République, les procureurs prendront leurs ordres auprès de préfets de justice, les procureurs généraux nommés par décret en Conseil des ministres. La messe est dite, dorénavant toutes les affaires pénales pourront être pilotées par le conseiller justice du président de la République en toute dépendance...


Les amis des pouvoirs en place n'ont plus de soucis à se faire : c'en est fini des enquêtes sur les scandales politico-financiers. Par contre ceux qui déplaisent peuvent s'inquiéter des enquêtes d'initiative menées en secret par la police sous l'autorité du ministre de l'Intérieur et avec l'appui du procureur général choisi par le chef de l'Etat.


Les enquêtes du parquet seront menées totalement à charge, la personne soupçonnée comme dans le système américain devra prendre en charge les preuves, les expertises et témoignages visant à la disculper. Comme les Etats-Unis, la France se retrouvera avec des reconnaissances de culpabilité quasi systématiques de ceux qui ne sont pas assez fortunés pour s'offrir des contre-enquêtes. Le nombre de détenus dans ce système accusatoire avec peines automatiques va encore augmenter pour atteindre le taux de détention américain ce qui nous conduira vers les 600 000 détenus.


[...]


  article complet sur le blog de Dominique Barella  magistrat.




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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 20:50

En matière de libertés il se passe des choses dont wikipedia ignore tout. Après l'affaire de Filippis qui révèle au public les conditions de garde à vue et fouilles abusives, Nicolas Sarkozy propose encore une réforme : la dépénalisation de la diffamation, qui se révèle tout à fait défavorable à la liberté de la presse.

Un article du Monde explique en quoi il s'agit encore d'un mauvais coup porté à la liberté de la presse ainsi que la protestation du SNJ, syndicat national des journalistes.




Après la vague de protestations qui a suivi l'interpellation de Vittorio de Filippis, journaliste de Libération poursuivi pour diffamation, Nicolas Sarkozy a appelé, lundi 1er décembre, à dépénaliser ce délit dans les plus brefs délais. La réaction du chef de l'Etat est apparue aussi rapide que salutaire. Sauf que cette idée n'était pas si nouvelle, et qu'elle est dénoncée par le principal syndicat de journalistes, le Syndicat national des journalistes (SNJ), comme dangereuse pour la liberté de la presse.


Le projet du chef de l'Etat était en réalité dans les cartons depuis l'été. Le 30 juin, la commission Guinchard, chargée de réfléchir à la réforme du contentieux, a remis à la garde des sceaux 65 propositions dont l'une, alors passée inaperçue, suggérait que la diffamation soit désormais jugée au civil, "à l'exception des diffamations présentant un caractère discriminant (raciste, sexiste)". L'émoi suscité par l'affaire Filippis a donc, semble-t-il, fourni l'occasion à Nicolas Sarkozy de lancer cette réforme. Il a ainsi promis un projet de loi qui sera examiné par le Parlement "dès le début de l'année 2009".


UNE RÉFORME "SUR MESURE"


Sitôt annoncé, le projet a été critiqué par le SNJ. Dans un article intitulé "Dépénalisation de la diffamation : attention danger !", le syndicat accuse la commission Guinchard de faire du "sur-mesure pour condamner à coup sûr la presse, dès lors que les puissants du moment le voudront". Le SNJ estime que la procédure pénale, qui s'appuie sur la loi de 1881 sur la liberté de la presse, protège davantage les journalistes qu'un jugement au civil. "Au pénal, il y a une instruction, le journaliste peut prouver sa bonne foi. Il y a un cadre légal, une jurisprudence qui permet de juger dans le respect des libertés publiques fondamentales. Le juge civil, lui, n'a aucun cadre. S'il constate un préjudice, il condamne. Point barre. Il ne se préoccupe pas de savoir si son jugement porte atteinte aux libertés publiques. Dépénaliser la diffamation revient donc à ramener le droit de la presse à un simple conflit entre particuliers, sans égard pour le rôle d'une presse indépendante", explique Dominique Pradalié, secrétaire générale du SNJ.

l'article complet du Monde


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