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Observatoire

  • : wikipedia ou le mythe de la neutralité
  • : observatoire de wikipedia qui se prétend une encyclopédie, sans spécialistes ni vérification d'experts, chacun peut écrire ce qu'il veut sous anonymat : une pseudo-encyclopédie où prospèrent la propagande et l'irrationnel. Blog de réflexion sur la culture
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  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 11:20
Analyses de wikipedia et références de critiques de wikipedia, par les historiens et géographes de l'Université de Caen. 

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Wikipédia, une encyclopédie pas si Net ". " La terre promise pour les charlatans de tout poil ", un espace sauvage " où il n’y a pas vraiment de lois et où les shérifs sont  rois.


« Wikipédia se trompe à tous vents », titre Libération (09/07/2007) à propos d’un travail guidé par Pierre Assouline. rares ", écrivent les auteurs d’un article, plutôt à charge, paru dans Le Point (21/06/2007).



Jacques Dufresne, un des fondateurs de l’Encyclopédie de l’Agora, voit dans le couple Google - Wikipédia la revanche de Protagoras sur Socrate, le triomphe de l’opinion sur la raison.



La fiabilité de Wikipédia continue d’alimenter des jugements tranchés, pas toujours étayés sur une analyse rationnelle et sereine. L’appel au contrôle et à la censure est opposé à une vision plus libérale.



L’argumentaire habituel est connu. L’écart entre certains discours orchestrés par la presse et les pratiques sociales effectives aussi.  Tout ceci est analysé dans " Can History be Open Source ? " l’article de Roy Rosenzweig et dans la Chronique 394. L’affrontement en apprend parfois davantage sur l’humeur et les méthodes de quelques polémistes acharnés que sur la réalité des enjeux. 


Du côté des adversaires, le réquisitoire est vigoureux et l’attaque tous azimuths : Wikipedia, " l’erreur à haut débit " ; Google, " l’arme fatale des étudiants " ; la numérisation, " péril pour le livre "... Sous ces cibles variées, c’est le web dans son ensemble qui est visé, comme l’ont été hier la télévision et les images. Le rejet catégorique de la technique n’est pas exempt d’arrière-pensées liées aux enjeux de pouvoir ou d’argent ; il peut révéler un désamour profond de la modernité.


Les défenseurs de l’encyclopédie entendent les critiques. L’article sur l’Affaire Dreyfus, mis en cause parPierre Assouline, a été corrigé et amendé. La version actuelle est beaucoup plus étoffée (120 000 signes), les sources sont indiquées en notes et la bibliographie est conséquente. Une réserve, toutefois : l’approche événementielle semble toujours prendre le pas sur la mise en perspective historique.

" Développer - Valider - Ouvrir ". L’association Wikimédia France organise un colloque à la Cité des sciences (19- 20 octobre 2007).


Qui rédige les articles de Wikipédia ?
Sur le blog VST-INRP, Laure Endrizzi interroge l’origine des contributeurs. Selon elle, " 90% des utilisateurs sont des " clandestins " : ils lisent, observent mais ne contribuent pas ; 9% sont des contributeurs occasionnels, dont les priorités sont extérieures à celles de la communauté ; le dernier 1%, ce sont des contributeurs vraiment actifs ". voir ici


" Une encyclopédie, seulement une encyclopédie ".
Dans Perspectives Online (mai 2007), la revue de l’American Historical Association, Christopher Miller rappelle une évidence trop négligée : Wikipédia est un outil de vulgarisation parmi beaucoup d’autres, à utiliser avec la même circonspection. Il décrit la manière dont il a exploité Wikipédia en classe lors d’un cours sur la critique des sources et l’écriture de l’histoire. Pour lui, la controverse actuelle concerne moins la technique que le métier d’historien.


De fait, le succès de Wikipédia tient largement à l’accès instantané et gratuit. A propos des récriminations contre l’abus du copier-coller et du risque de plagiat, nous avons déjà amplement souligné la responsabilité du système éducatif. Dans une « civilisation du rapport », certains peuvent se satisfaire d’un « prélever de l'information », tout comme ils peuvent photocopier la page d'un livre sans la lire. Pourtant, au quotidien, les internautes ne partent presque jamais d’une table rase, et ils savent généralement utiliser plusieurs supports et confronter différentes sources. 



Le web n’a jamais empêché de penser, de lire et d'écrire



Plutôt que de tenter de concurrencer Google sur son propre terrain, ajoute Jacques Dufresne, « l’Europe aurait intérêt à miser sur le jugement de ses chercheurs ». Eduquer et valoriser le jugement, ce n’est pas une exigence nouvelle. Dans une société où le régime de vérité a beaucoup changé depuis une génération et où le niveau d’instruction a globalement progressé, c’est bien la démarche primordiale, mais c'est une entreprise de longue haleine..
voir ici et ici


L’histoire de Pittsburgh depuis 1800, c’est un des " articles validés par des experts " dans Citizendium, l’encyclopédie de Larry Sanger.

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