Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Observatoire

  • : wikipedia ou le mythe de la neutralité
  • : observatoire de wikipedia qui se prétend une encyclopédie, sans spécialistes ni vérification d'experts, chacun peut écrire ce qu'il veut sous anonymat : une pseudo-encyclopédie où prospèrent la propagande et l'irrationnel. Blog de réflexion sur la culture
  • Contact

Qui Suis-Je ?

  • alithia
  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.
  • Professeur de philosophie, j'ai découvert que WP s'adresse à la jeunesse mais que ses résultats sont problématiques pour une supposée encyclopédie. Rédactions erronées, déformations, tendance à la propagande. Une mise en garde.

Moteur De Recherche

Archives

5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 13:34
Une bonne nouvelle dont se réjouiront élèves , professeurs, parents, bibliothécaires-documentalistes et tous les personnels d'éducation : une nouvelle encyclopédie en ligne va être disponible sur le net. Une encyclopédie, mais une vraie, écrite selon des normes qui conviennent davantage à une encyclopédie que les principes adoptés par wikipedia. Larousse sort bientôt  son oeuvre .


" À partir du 13 mai prochain, Larousse rendra accessible sur son site l'intégralité du contenu de son encyclopédie : 150 000 articles, une frise chronologique interactive de 7 000 événements et des centaines de contenus multimédias. Un espace élèves sera également mis en ligne à destination des parents et de leurs enfants." Source La Croix du 03/04/2008.

site Larousse
Partager cet article
Repost0
2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 13:56
C'est dans Philomag, un article intéressant qui donne d'utiles appréciations de wikipedia, d'un point de vue philosophique où wikipedia est rapportée à Diderot et son Encyclopédie. Appréciations fort pertinentes qui rejoignent et confirment ce que j'expose sur le blog.



 



Je trouve cet article tout à fait intéressant et je ne saurais que souscrire aux diverses appréciations des auteurs cités :

Larry Sanger : « Wikipédia est devenue une communauté virtuelle dirigée par un gang. Celui qui parle le plus fort finit par avoir raison. »

Barbara Cassin, philosophe qui, en bonne philosophe remarque ce que tout philosophe ne peut que remarquer :

« Ce que les wikipédiens désignent sous le nom de "vérité" n'émerge jamais que de la "doxa", de la simple opinion continue. Le projet me séduit, mais je suis déçue de n'y retrouver qu'une "opinionisation" du savoir. Le "tous" ne produit finalement que du quantitatif. La masse des opinions ne fait pas quelque chose qui excède l'opinion et qui soit proche de la connaissance.»

Ce qui est exactement ce que je développe sur mon blog : wikipedia ne collecte que des opinions, ne connaît que la quantité et ne produit que de la quantité


De même je ne peux que souscrire  lorsque Barbara Cassin rappelle que :

« Dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, la connaissance était sous-tendue par un objectif politique et social. L'encyclopédie, c'est aussi une "paideia", c'est-à-dire une formation, une éducation du peuple. »


Il semble incontestable que le manque de conception et d'organisation d'ensemble nuisent gravement à wikipedia et indéniablement empêchent de la considérer comme une encyclopédie. Ce que dira tout philosophe : pas d'encyclopédie sans systématicité. Une encyclopédie consiste  dans l'organisation systématique du savoir et son exposé raisonné. Et elle relève d'un souci pédagogique qui suppose cette organisation.


Le projet d'éducation politique qui était celui de Diderot, est évidemment absent de wikipedia, ce qui interdit toute comparaison entre Diderot et wikipedia et distingue radicalement cette dernière de l'Encyclopédie de Diderot.


Wikipedia n'a pas le souci d'éducation dans son projet. Ses rédacteurs n'en n'ont pas les compétences.


Et puis encore Diderot dont je partage totalement le critère qu'il donne, rappellé par l'article,  soit le critère ultime d'une «bonne encyclopédie »  :

« L'ouvrage qui produira ce grand effet général, aura des défauts d'exécution, j'y consens. Mais le plan et le fond en seront excellents. L'ouvrage qui n'opérera rien de pareil, sera mauvais. Quelque bien qu'on en puisse dire d'ailleurs , l'éloge passera, et l'ouvrage tombera dans l'oubli.»

Le plan et le fond seront excellents, assure Diderot, malgré les erreurs, et c'est là l'essentiel  : mais c'est précisément ce qui manque cruellement à wikipedia, sans plan, ni contenu excellents. C'est pourquoi je pense qu'elle tombera dans l'oubli, sinon en tant que telle (elle poursuivra peut-être son succès comme base de données) mais comme encyclopédie qui ne tardera pas à être dépassée par meilleures qu'elle.

 

Pas plus tard qu'hier j'ai écrit un papier là-dessus , dans l'esprit de Diderot, un philosophe qui m'est particulièrement cher, ...
voir "mieux que wikipedia ? ça doit être possible",



Ajoutons enfin l'avis d'un ancien participant à wikipedia, étudiant en philosophie  "sous le pseudonyme de Caton,  «  au fond, Wikipédia renseigne sur les oeuvres que Des­cartes a écrites comme on peut se ren­seigner sur des horaires de train  » ;  « [...] On peut très bien avoir beaucoup d'informations, et être néanmoins au degré zéro de la connaissance [...]. C'est pourquoi le danger de toute encyclopédie est de sombrer dans l'insignifiance et le vide culturel. L'information pour l'information est l'opposé de l'instruction, du savoir et de l'amour de la connaissance.  »





 source Philomag


Alithia


Partager cet article
Repost0
1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 13:14
Modes d'emploi  et analyses des usages d'internet, Google, wikipedia, à l'usage des étudiants.  



arenal2-copie-1.jpg

Pour ne pas être naïf et se laisser piéger par Google et wikipedia,  un document très bien fait qui représente une étude approfondie des véritables fonctionnements de Google et quelques éléments d'analyse de wikipedia qui cite le blog.

voir ici  



C'est l'Université de Rennes qui produit cette étude, après l'université de Laval donnant les critères de fiabilité des documents sur internet, comme déjà cité dans l'article
wikipedia ne correspond pas aux critères de fiabilité des ressources internet.


Sur wikipedia plus particulièrement , voir ici.



Suit encore un d
ocument sur la recherche documentaire, qui conseille d'apprendre à critiquer ses sources sur internet, soit Google, wikipedia, dont il faut toujours évaluer la validité et la pertinence, de manière critique.


Bien entendu Wikipedia clarifierait les choses et serait en cohérence avec ces critères émis par les universités, centres de documentation, professeurs et chercheurs, si elle ne s'intitulait pas faussement  "encyclopédie".


Comme le disent des participants  à wikipedia, mais... qui se font malheureusement censurer.

voir article précédent
"toute critique interne à wikipedia est interdite"


Alithia





Partager cet article
Repost0
24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 17:58
L'Université de Laval édite, pour aider les étudiants à se servir d'internet, les critères qui permettent d'évaluer les documents que l'on peut y trouver.


ambrym33.jpg

Ces critères sont les suivants qui du reste sont simplement classiques, les mêmes que pour toute publication . Le document visible et utilisable ici permet le rappel de l'établissement de critères simples qui aident à juger ce que l'on trouve sur le net.

Il établit que :

" On peut évaluer la qualité d'une ressource sur Internet en appliquant une série de critères d'analyse. Dans leurs grandes lignes, les critères pour les ressources sur Internet ne diffèrent pas de ceux qui sont appliqués aux ressources imprimées. On peut les répartir en quatre grandes catégories, qui correspondent aux quatre questions principales qu'il importe de se poser à propos de toute source d'information, quelle qu'en soit la  nature:

Chacune de ces catégories d'analyse sera traitée dans une des sections qui suivent. Collectivement, elles permettent d'évaluer une ressource selon les trois caractéristiques de base qui sont le fondement de la sélection d'une ressource pour un travail de niveau universitaire:

  • la crédibilité - est-ce que des éléments autres que le contenu intellectuel rendent la ressource crédible? On pourrait aussi parler de l'ensemble des critères externes, qui sont indépendants du contenu de la ressource;
     
  • l'exactitude - est-ce que le contenu intellectuel est exact en soi? L'exactitude va au-delà de la véracité pour comprendre aussi l'équilibre et la complétude. On pourrait aussi parler de la rigueur ou de la fiabilité du contenu;
     
  • l'utilité - est-ce que le contenu intellectuel est utile pour les fins de l'utilisateur? On pourrait aussi parler de la pertinence de la ressource dans le cadre de la recherche.

Selon ce que nous avons vu de wikipedia, -nombreux exemples qui se ramassent à la pelle, même si personne ne peut prétendre faire le tour de cet immense publication faite dans le plus grand désordre- il est clair qu'elle ne se conforme à aucun des critères cités.

Etonnez-vous que les professeurs et bibliothécaires n'apprécient guère wikipedia !

Alithia.
Partager cet article
Repost0
22 février 2008 5 22 /02 /février /2008 13:03
L'avenir de l'école et du métier d'enseignant se joue aujourd'hui.


14.jpg


Voici un article intéressant, publié sur le site Agoravox, qui prend pour référence la situation en Suède où il s'avère que les conditions de travail des enseignants, de plus en plus difficiles, conjuguées au manque de considération pour la fonction enseignante et à des salaires peu attractifs, risquent de détourner les jeunes de la vocation de l'enseignelent ou de les voir quitter le métier, au point qu'à terme, une pénurie d'enseignant menace. 

Voilà qui mérite réflexion au moment où dans notre pays, le gouvernement sur injonction du Président annonce une baisse de 14 000 enseignants et plus, pour faire des économies, tout en promettant monts et merveilles quant à des réformes qui , en vérité, reviennent à diminuer les heures de cours offertes aux élèves. Sans doute pour les aider à mieux apprendre le français les maths et l'histoire, ces bases que notre Président souhaite renforcer ? Ce paradoxe reste à expliquer aux professeurs et aux parents d'élèves.

L'article expose que   :

En Suède, un quart des enseignants du primaire et du secondaire abandonnerait le métier pour se consacrer à d’autres activités professionnelles, selon une étude récente menée par un Institut suédois de statistiques.

Majoritairement concernés : les hommes, découragés par les mauvaises conditions de travail, l’usure face au stress et l’insuffisance des salaires.

Mais, derrière les poncifs habituels que l’enquête réitère, il conviendrait d’y voir, plus concrètement, le désir de bon nombre d’enseignants à reprendre en main une carrière pour la développer soit en évoluant au sein du système éducatif vers des fonctions d’encadrement ou de direction dans le scolaire ou le périscolaire, soit en la quittant pour de bon.

En Suède, le problème est d’autant plus préoccupant que le nombre de professeurs nouvellement formés est en baisse constante et que la pénurie des vocations qui sévit depuis plus de dix ans vient en accentuer le phénomène, au point de compromettre l’équilibre du système à brève échéance.

En France, le feuilleton ne fait que commencer.  [...]
   et dans son intégralité il se trouve  ici



Partager cet article
Repost0
17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 12:20

Dans la série "ce que vous ne verrez jamais sur wikipedia"

La conception de l'histoire de Sarkozy, émotionnelle et parcellaire, qui paraît instrumentaliser les enfants de la Shoah et relever de conceptions communautaires dans la ligne de  ses précédentes prises de position sur la religion et la laïcité, est critiquée par les historiens, les syndicats d'enseignants, les associations, après la sévère mise en cause de l'idée par Simone Veil.



undefined

photo l'Internaute


En outre les professeurs n'apprécient guère que ce soit l'Elysée qui dicte les contenus d'enseignement et la manière de les mettre en oeuvre, contrairement à tous les usages et passant par dessus les institutions et les professionnels de l'enseignement sans aucune consultation .  voir ici les réactions.

La question se pose : le Président outrepasse-t-il les pouvoirs que lui donne la Constitution ? Et pourquoi toujours revenir à des idées qui semblent  chercher à toucher en chacun le membre supposé d'une communauté ?

Avec ces interventions, tout se brouille, les repères politiques, les règles qui régissent l'écriture de l'histoire, l'enseignement, et la liberté  que suppose les métiers  d'historien et de professeur, les règles de la démocratie, les principes de la laïcité, fondateurs de la République.


Une série de réactions.

des historiens et intellectuels :

Annette Wieviorka, spécialiste de l'histoire de la Shoah et petite-fille de déportés, s'est élevée contre la proposition de Nicolas Sarkozy : "Je pense qu'il y a quelque chose de réellement monstrueux de vouloir faire porter par un enfant de neuf, dix, ou onze ans la mémoire d'un enfant mort à une autre période", a-t-elle dit sur France Info.


L'historien Henry Rousso, a dénoncé un marketing mémorial Spécialiste de l'Occupation, il critique vivement la proposition de Nicolas Sarkozy de faire parrainer par chaque élève français de CM2 un enfant français victime du génocide des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale.


Pour cet historien, "La nouvelle initiative apparaît incongrue, jetée dans l'espace public comme d'autres annonces présidentielles et le bruit médiatique vient, une fois de plus, troubler le respect et le silence des morts de l'histoire" . Il estime qu'il n'y avait nul besoin de relancer le travail de mémoire sur cet épisode de l'Histoire en France, où beaucoup a déjà été fait à ce titre. Par ailleurs, la méthode présidentielle est morbide et inutile …. le choix des enfants juifs exterminés pour être nés juifs n'est édifiant en rien, sinon de l'immense barbarie du XXe siècle", écrit-il."Une fois encore, seule émerge du passé une mémoire mortifère,qui  seule est digne d'être remémorée avec éclat une histoire criminelle …… le passé est devenu un entrepôt de ressources politiques ou identitaires, où chacun puise à son gré ce qui peut servir ses intérêts immédiats" a conclut l'historien.
 


Pascal Bruckner estime que la décision du président Sarkozy "n'ajoute rien, hormis du pathos". "C'est une initiative dangereuse», qui va faire dire, une fois de plus: « Y'en a que pour les Juifs »."La compassion, c'est dangereux", déclare-til en soulignant que l'"on confond mémoire et histoire" et que "ce qui doit s'enseigner à l'école, c'est l'histoire"

 


Jean-Pierre Azéma, membre du comité d'historiens "Liberté pour l'Histoire", a jugé cette initiative "scandaleuse, à tous égards". "C'est scandaleux", a-t-il déclaré "d'embrigader des élèves pour le culte de la mémoire des enfants juifs martyrs" et juge cette "obligation, imposée sans la moindre concertation par le pouvoir politique en place, insupportable et qui plus est, dangereuse et contreproductive"."Cela", a-t-il ajouté, "risque de déchaîner une concurrence victimaire, et, bien loin de réduire l'antisémitisme, de déclencher des réactions tout à fait opposées. Comme pour la loi de 1905 sur la laïcité, Sarkozy nous met la pagaille et ouvre la boîte de Pandore!"

 


Régis Debray juge cette idée …. "Déplacée car plus émotionnelle que pédagogique …..Ce ne peut pas être une obligation scolaire", a-t-il déclaré en soulignant que ce qu’il craint surtout, c'est une escalade des mémoires communautaires"."Qui empêchera la communauté noire de réclamer une commémoration de la mémoire de l'esclavage? a-t- interrogé …… Puis les Arméniens, les Maghrébins?" Pour Régis Debray, auteur en 2002 d'un rapport au ministre de l'Education nationale sur l'enseignement du fait religieux dans l'école laïque "l'idée de la laïcité implique un devoir d'abstention de la part de la puissance publique"."Les convictions religieuses sont de quelques uns, mais la République est à tous", a insisté Régis Debray.


Les syndicats enseignants
:

Le Sgen-CFDT,  l'Unsa, le Snuipp-Fsu, le Snalc , qui forment l'ensemble de l'échéquier des représentants des enseignants, regrettent l'initiative et la déplorent . Le Sgen considère que
le Président de la république a "recours à toute une série de fausses évidences pour résoudre les difficultés de l'école". Il pense également que "le rapprochement des termes 'instruction civique' et 'morale' rappelle fort malencontreusement l'affichage sur un même pied de la laïcité et des religions". [voir les réactions détaillées]

 


Les associations
:

associations luttant contre le racisme LICRA, Mrap, étudiants juifs UEJF, associations de parents d'élèves, collectifs de psychologues ou des individualités parmi les psychiatres, psychanalystes, psychologues etc. expriment leurs réserves.


D'autres hommes politiques, tels D. de Villepin, qui trouve l'idée "étrange", F. Bayrou qui déplore une décision irréfléchie, ou encore J-L Mélanchon, expriment leur étonnement sceptique à propos d'une telle soudaine initiative. Une décision irréffléchie que l'Elysée persiste pourtant à vouloir imposer "sans fléchir". 


 
voir cet article qui interroge : ce faisant le Président se comporte-t-il en chef d'Etat ou en directeur de conscience ?


Un article du Monde :


Le projet de parrainage d'enfants de la Shoah lancé par Nicolas Sarkozy lors du dîner annuel du CRIF continue à semer trouble et perplexité, y compris parmi les historiens du génocide ou les associations.
 


Emboitant le pas à Simone Veil, qui a fustigé une idée "inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste." plusieurs historiens ont dit leur malaise. "Je pense qu'il y a quelque chose de réellement monstrueux de vouloir faire porter par un enfant de neuf, dix, ou onze ans la mémoire d'un enfant mort à une autre période", a déclaré sur France info cette spécialiste reconnue de l'histoire de la Shoah et elle-même petite-fille de déportés. L'historien Henry Rousso a dénoncé dans une tribune dans Libération un "marketing mémoriel" : "Le bruit médiatique vient, une fois de plus, troubler le respect et le silence des morts de l'Histoire", écrit ce spécialiste de la Seconde guerre mondiale.



L'association Liberté pour l'histoire, qui regroupe plusieurs centaines d'historiens et enseignants, comme Mona Ozouf, Pierre Nora ou Jean-Pierre Azéma, a également fait part de sa réserve. Pour l'association, "quelque respectable que soit l'intention" de M. Sarkozy, cette initiative "substitue une démarche purement émotive à un apprentissage critique de l'histoire qui demeure le premier devoir des éducateurs".


L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a accueilli "de manière réservée" l'annonce de Nicolas Sarkozy, jugeant que la mémoire "ne se transmet pas par un processus d'identification." Elle préconise que ce travail soit fait "de manière collective et permette de tirer des leçons." La Licra doute également de la pertinence du projet. "L'enseignement de l'histoire de la Shoah ne saurait passer prioritairement par le recours à l'émotion", écrit l'association dans un communiqué diffusé vendredi. "Profiter de l'immaturité psychologique de jeunes élèves de CM2 ne nous paraît pas judicieux si c'est l'histoire qu'on veut leur transmettre. Est-il sage, à l'âge où l'enfant construit sa personnalité, de lui demander de s'identifier à un enfant mort?", demande la Licra. Le MRAP a également fait part d'un "profond malaise" face à un "tri sélectif des mémoires."


La PEEP, deuxième fédération de parents d'élèves, a estimé "préférable que la transmission de témoignages soit faite de façon collective et partagée".

source le Monde

Alithia
Partager cet article
Repost0
16 février 2008 6 16 /02 /février /2008 18:41
Un assistant parlementaire et militant UMP Stephane Cola et par ailleurs présent sur la liste UMP dans le VIII° arrondissement de Paris, crée un site pour permettre aux élèves de noter leurs profs sur internet, avec  identité de ceux-ci, photos, références professionnelles, lieu de travail  et adresse de celui-ci etc.


Un site pour permettre de lincher les profs publiquement  , comme si ceux-ci bénéficiaient de trop de considération et comme s'ils n'étaient pas suffisamment exposés à la vindicte et souvent même à la violence dans le cadre  de leur fonction.

Ce site est illégal. Il contrevient aux règles édictées par la  loi informatique et liberté  et n'a pas reçu l'autorisation de la CNIL.  voir source

Ce site a réussi a faire l'unanimité contre lui comme le rapporte le Monde.


Protestations des syndicats d'enseignants, en particulier le plus important d'entre eux, le SNES qui porte plainte contre le site, comme le rapporte la presse

Le Monde indique que " Les réactions ne se sont pas fait attendre : des enseignants ont lancé un blog contrenote2be et une pétition en ligne, déjà signée par plus de douze cents personnes, pour alerter sur les dérives d'un tel système. Le SNES-FSU, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA et le Snalc-CSEN sont montés au créneau dès le 6 février, interpellant le ministre de l'éducation, Xavier Darcos..."

Le SGEN, autre syndicat enseignant , insiste sur la manie de la notation qui s'est emparée du gouvernement, et sa nocivité.


A ce jour toutefois le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, condamne l'initiative de ce site.

L'affaire doit être jugée en référe le 25 février.




Alithia
Partager cet article
Repost0
6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 19:12
Une étude faite  en Grande-Bretagne tend à montrer les contre-performances remarquables des petits Britanniques en histoire. Il n'est pas certain que ce soit plus brillant en France.

undefined
photo Greslou, l'Internaute


Pour 23% d'entre eux  Churchill est un personnage de légende n'ayant jmais existé, pas plus que Richard Coeur-de-Lion supposé n'avoir jamais été roi (47%) tandis que Sherlock Holmes existe vraiment pour 48% d'entre eux, comme l'indique Pierre Assouline. [source]


Cela dit, il n'est pas sûr que ce soit vraiment très différent en France. Les professeurs  en témoignent. Anecdote lue sur le-dit blog "
une prof de français vitupère scontre ses Terminales, fustigeant leur manque de culture : ”Mais enfin, Voltaire, Montesquieu, Montaigne, je ne sais pas moi, Proust, Balzac, ce n’est pas rien quand même!!!” et un élève de lui répondre excédé: “Wech, madame, on connaît pas les remplaçants!!!”


Regardez les études : la France a chuté au 27° rang pour les performances en lecture de ses écoliers dans un classement incluant 40 pays, ce qui donne 40% d’élèves arrivant en collège sans savoir lire en comprenant vraiment ce qu’ils lisent. Ce qui, évidemment, retentit sur les études d’histoires.


D’autres études montrent une baisse des résultats scolaires, en lecture, en mathématiques.

J’ai publié cela, par exemple “école : baisse générale ; c’est pas wikipedia qui y remédiera”. Les raisons sont diverses, mais le recours aux méthodes stupides de pédagos stupides promus par des ministres désastreux dont Allègre au premier plan, n’y sont pas pour rien.


Et de plus, c’est pas près de s’arranger avec les réformes préconisées actuellement par le rapport Pochard. Voir l’analyse de Brighelli , donnée dans le précédent article-


Et alors que vois-je ? En lisant le blog de D. Boudou, la Grande-Bretagne accorde à Mac Do et d’autres grosses boîtes de délivrer elles-mêmes leur propre bac !

 

Il n’est guère difficile de s’autoriser à conclure que Wikipedia fait partie d’une tendance lourde du capitalisme actuel qui délite et détruit la culture en confondant celle-ci, systématiquement, avec la consommation et le loisir de masse  dont le grand nombre est incité à s'en contenter en guise de bagage culturel. Ce que fait exactement wikipedia, mêlant allègrement les articles relevant en principe d'une encyclopédie et constituant une toute petite minorité de son contenu, à ceux relevant de l'information people et des loisirs de masse qui font l'essentiel de sa consultation.

 

Comme l’analysait J-Cl Milner dans un livre remarquable “Le salaire de l’idéal”, paru en 97 au Seuil :  si le capitalisme a eu besoin, historiquement, d’une bourgeoisie de la culture (et d'une classe d’intellectuels en son sein) qu’il distingue de la bourgeoisie d’affaires, alors qu'il s'agissait de surmonter les sociétés d’ancien régime et leurs “archaïsmes” du point de vue du nouveau système de production, ça n’est plus le cas aujourd’hui. Désormais nous sommes entrés dans une nouvelle époque du capitalisme qui n'a plus besoin de la culture pour acccomplir son projet politique, ou plutôt pour réussir la construction d'un Etat qui lui soit adapté. Le capitalisme a exigé à ses débuts comme une révolution politique et culturelle pour casser les traditions et les moeurs qui entravaient son développement, et transformer le droit, l'Etat, et laisser la religion hors champ des conflits politiques. Ce qui exigeait certaines particularités politiques de la nouvelle classe dirigeante, et une formation des élites propreds à servir un dessein politique où elles se révélaient indispensables, donc une classe de la culture dont une partie devait instruire le peuple pour extirper les séquelles médiévales de la réalité sociale et des esprits.

 

Mais aujourd’hui le système marche tout seul et n’a plus besoin d’une bourgeoisie de la culture, ni par conséquent de la même formation culturelle, via l’école, pour le peuple, ni par conséquent des mêmes professeurs : rouages essentiels de l’institution républicaine, ils sont ravalés aujourd’hui au rang de prestataires de service pour des consommateurs.

 

La logique économique est au pouvoir, qui tient la politique sous sa coupe et ne paraît attendre ni requérir d’elle quelque idée. Elle se passe fort bien d’un personnel politique cultivé. Qui en douterait ? Entre N.S. et S.R. on hésite à décerner la palme du plus représentatif du “dernier des politiques” pour parler comme Nietzsche.


Alithia 


on peut voir également :
wikipedia incompatible avec l'école ;
wikipedia dangereuse pour la culture et pour l'éducation ;
pourquoi wikipedia ne peut être un instrument utile à l'instruction
;
wikipedia ne doit pas être utilisée pour les études. ;
la culture, socle de résistance à la soi-disant égalité imposée par le marché selon J-C Milner

anti-wikipedia : la formation des élites ;
anti-wikipedia : autour d'Harry Potter, la culture, socle de résistance ; la psychanalyse aussi  ;
à propos de Milner- Harry Potter encore;


et
les principaux sites et blogs ici indiqués qui traitent de ces questions.

 
Partager cet article
Repost0
6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 14:04
Analyse de la signification de ce rapport  qui fait parler de lui et rencontre la désapprobation des professeurs.

images.jpeg

 
Rapport Pochard: Le retour de la nomenklatura pédagogiste A peine remis, le rapport Pochard sur la condition enseignante a suscité la polémique par son approche essentiellement managériale de l'enseignement. Réactions virulentes de Jean-Paul Brighelli, auteur de «La fabrique du crétin».


 
Jean-Paul Brighelli
Jean-Paul Brighelli

" Rocard avait claqué la porte de la commission Pochard en raison d'une supposée référence à la rémunération au mérite des enseignants. Si le rapport en question est loin d'être très clair sur la question de la rémunération au mérite -qu'il ne fait qu'effleurer- il présente une approche essentiellement managériale de l'école. Rien sur l'enseignement, sur le savoir : « A l'époque de Philippe Meirieu, (NDLR : inspirateur de la pédagogie française de ces 20 dernières années) il fallait mettre l'élève au centre du système. On a vu ce que cela a donné, même Meirieu a fait un repentir tardif. La commission Pochard ne met rien au centre du système sinon le chef d'établissement, transformé en chef d'entreprise », lâche Jean-Paul Brighelli, auteur d'un essai remarqué « La fabrique du crétin », et qui tient un blog sur l'actualité de l'école.

En effet « le livre vert » sur la condition enseignante, ne dit rien sur l'état de cette condition, et encore moins sur les moyens de l'améliorer, hormis quelques portes ouvertes, depuis longtemps enfoncées sur le « malaise enseignant ». Deux chiffres quand même qui disent l'ampleur de ce malaise : si 87 % des enseignants affirment aimer leur métier, leur discipline, le contact avec les élèves, 80 % d'entre eux ne croient plus à la démocratisation de l'Éducation nationale, à l'égalité des chances. Et les deux tiers d'entre eux se plaignent de l'agressivité d'élèves, par ailleurs de moins en moins attentifs.

Une pensée libérale de l'enseignement

Sur le fond, Jean-Paul Brighelli estime que le rapport Pochard « est la preuve qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre la pensée pédagogique et la pensée libérale. C'est ce qu'on veut nous faire admettre. La commission prend exemple sur des méthodes abandonnées dans des pays, tels l'Allemagne ou l'Angleterre, qui viennent voir chez nous ce qui marche dans notre système… Et puis, il faut voir ce qu'il manque dans ce rapport sur «la condition enseignante» : rien sur les conditions effectives de l'enseignement, rien sur le contenu de l'enseignement, les disciplines, le savoir etc. Le rapport prône la bivalence (enseignement de deux matières). C'est l'assurance que les professeurs ne maîtriseront plus leurs disciplines. On fait des profs une pâte à modeler pour boucher des trous. Il faut sans doute de la flexibilité mais pas dans la matière que l'on enseigne. Des professeurs au rabais dans des facs IUFMisés pour enseigner ensuite dans des établissements dirigés par des chefs d'entreprise. Voilà ce qu'est le rapport Pochard ! ».

Le rapport s'attarde, en effet, longuement sur la demande d'autonomie des établissements –déjà mise en place dans les universités. «Les chefs d'établissement vont devenir des chefs d'entreprise, qui vont gérer leur établissement avec des méthodes telles que l'annualisation des horaires pédagogiques. Derrière l'autonomie se dessine également une forme de décentralisation de l'éducation, une façon d'enterrer les diplômes nationaux», ajoute Jean-Paul Brighelli qui dénonce le retour d'une nomenklatura pédagogiste, mise en place sous les années Mitterrand «Rocard c'est aussi pertinent que Kouchner ou Allègre…».



Vers des ghettos de l'enseignement ?

Plus grave encore, Brighelli, qui travaille à un prochain ouvrage intitulé «Fin de récré», prévu pour mars prochain, estime que certains passages confinent à l'odieux : «Sans doute conviendrait-il de mettre en place un dispositif spécial de pré-recrutement» écrit le rapport Pochard, «Ce pré-recrutement aux modalités exigeantes, mais adaptées, serait dirigé vers des jeunes issus de catégories sociales défavorisées, souvent originaires de quartiers difficiles. Ils constitueraient un vivier d'enseignants de diversité sociale accrue, et ils formeraient une population d'enseignants plus stables dans des académies fuies aujourd'hui par les néo-titulaires dès qu'ils en ont la possibilité».

Comprenez : des banlieusards, pour enseigner aux jeunes de banlieues. «Je mets de côté la novlangue caractéristique. C'est une façon de promouvoir la discrimination dite positive, de fabriquer des ghettos. C'est tout simplement monstrueux !» commente Jean-Paul Brighelli, qui n'omet pas de souligner certains des aspects positifs du rapport, notamment l'idée de faire le point tous les 10 ans avec les enseignants sur l'évolution de leur carrière.  [...]

suite et source sur Marianne2.fr


Alithia




Partager cet article
Repost0
24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 12:06



Wikipedia-wikimedia  veulent mettre des videos sur wikipedia. Pour cela est créé le projet sobrement et modestement nommé "WikiEducator", désigné comme "wiki éducatif" en association avec "Kaltura" une société de media collaboratifs. 



volcan_12.jpg



Les ambitions de wikipedia à  reformer et reformater la culture et l'éducation  en créant des soi-disant "encyclopédies" y compris à destination des enfants et en présentant ses oeuvres comme "éducatives" ne laisse aucune place à l'interprétation. L'ambition est claire. 


Ses groupies peuvent toujours le nier  J.Wales et la fondation-mère Wikimedia  sont clairs  : wikipedia prétent étendre sur le monde ses conceptions et remplacer les sources classiques valables pour les études et qui sont susceptibles de faire référence pour les études : les livres.

Déclaration :
" The Wikimedia Foundation... and Kaltura, Inc... announced today that the companies have begun a process aimed at bringing rich-media collaboration to Wikipedia and other wiki websites. Under this project, users will be invited to test new functionality that could one day enable Wikipedia articles to include collaboratively created video, audio, animations, and slideshows as well as text and images. The functionality will be demonstrated on WikiEducator (not a Wikimedia project), an educational wiki hosted by the Commonwealth of Learning."

WikiEducator est ainsi défini : 

" WikiEducator is an educational wiki hosted by the Commonwealth of Learning, an intergovernmental organisation created by Commonwealth Heads of Government to encourage the development and sharing of open learning and distance education knowledge, resources and technologies."

Un wiki éducatif hébergé par la Communauté (majuscule) de l'Etude -ou du Savoir, traduira-t-on aussi bien- (majuscule toujours). Rien que cela  ! ! !

Etonnez-vous que les professeurs dénoncent l'envahissement de l'école par ce genre de produits qui eux-mêmes envahissent la Toile et qui sont présentés aux élèves et étudiants de la manière la plus séductrice possible en prétendant participer de l'éducation et de la diffusion du savoir ! !  !

Etonnez-vous que les professeurs dénoncent ces mensonges et dénoncent ces produits "hype" qui sont un danger pour les études et la formation des élèves et étudiants, qui, hormis l'élite qui en est préservée (et qui existe)  risquenet d'être surtout les victime de cette "soupe populaire" des idées, présentée de manièr pompeuse et fallacieuse comme "encyclopédie".


On se demande vraiment à quoi ils pensent, les professeurs, en rappelant que la formation se fait aussi et d'abord par l'étude, longue et patiente, des livres ! Et que, de plus, la pratique d'internet ça s'apprend... à condition d'avoir reçu une formation suffisante, via la lecture et l'étude, permettant d'utiliser internet avec un regard critique et un minimum de jugement, une fois le jugement formé. Ce qui demande beaucoup de temps et d'efforts.

Il faut en effet apprendre à lire d'abord, lire au sens fort de comprendre, savoir décrypter, analyser, dégager l'essentiel d'un texte, en faire la synthèse, pour pouvoir se servir intelligemment d'internet ensuite. Wikipedia au contraire contribue à désapprendre / empêcher  d'apprendre à lire.

On sait en effet que sur la Toile on zappe, on consulte et consomme de grandes quantités de sites et de documents, on lit vite, mal, trop vite et très mal, et, dans l'ensemble on ne retient rien. ça va vite alors on oublie, d'autant qu'on n'a même pas lu de manière approfondie.

Wikipedia du reste, participe de l'aggravation et de l'accélération de ce mouvement "aussitôt lu, aussitôt oublié". Son nom même l'indique : wiki, ça veut dire vite. Vite lu, vite appris, vite oublié, vite jeté.

Comme les mouchoirs, les rasoirs, les stylos, depuis longtemps, et tous les gadgets de la vie actuelle, ordinateurs et téléphones compris, wikipedia a inventé l'encyclopédie jetable. 

Wikipedia ou l'encyclopédie jetable, voilà le seul concept qu'elle a inventé et le seul slogan qui lui convient.

Alithia


rappel voir : dire non à wikipedia ou wikipedia interdite ?

et pour info voir :

Le géant des moteurs de recherche contribuerait-il à faire baisser le niveau des étudiants ? C'est en tout cas le point de vue d'une enseignante de l'université de Brighton, un établissement situé dans le sud-est du Royaume-Uni, rapporte nos confrères de The Register. Tara Brabazon, professeur de communication dans cette université britannique, a en effet décidé d'interdire l'utilisation de Google et de l'encyclopédie en ligne Wikipedia à ses étudiants, estimant que ces outils participaient pour beaucoup à la qualité médiocre de leurs devoirs.

Selon cette dernière, « l'université à la Google » est constituée d'idées superficielles, élaborées fugacement, en surfant à la va vite. Elle considère qu'il faudrait apprendre aux étudiants à analyser leurs connaissances, avant de leur délivrer un savoir-faire technique. Pour le professeur, la baisse de fréquentation des bibliothèques, conjuguée à la diminution du nombre de librairies et, de ce fait, à celle des stocks de livres, conduisent les étudiants à s'appuyer sur Google, bien plus pratique pour résoudre toute question complexe. L'enseignante souhaiterait, pour sa part, l'instauration d'une relation plus subtile entre l'analogique et le numérique. « Je veux que mes étudiants prennent la peine de lire des pages imprimées et ne se basent pas uniquement sur une information digitalisée sous forme de pixels », a t-elle déclaré à l'occasion d'une conférence.

En réaction à son boycott à l'université de Brighton, Google a indiqué : « Nous considérons qu'un maximum de connaissances renforce les compétences de chacun, à l'échelle mondiale. C'est pour cette raison que nous nous sommes engagés à démocratiser l'accès à ces informations ».

Google reconnaît toutefois que certains ont tendance à publier des informations erronées, qu'ils croient justes, comme cela peut notamment se produire sur l'encyclopédie collaborative en ligne Wikipedia.
Partager cet article
Repost0