Aujourd'hui il devient nécessaire de défendre que tous n'ont pas les mêmes talents, les mêmes capacités, la même formation, les mêmes savoirs, la même expérience d'un travail et d'un métier. et défendre le métier d'historien contre l'idée que tous peuvent s'improviser historiens, comme ils s'improviseraient, linguistes, archéologues, écrivains, ethnologues, philosophes etc. sans un travail particulier et sans effort, ni respect des règles d'une discipline.
Voilà qui nous concerne.
Citation d'Assouline, de son blog :
Tous historiens ? Funeste démagogie : Elémentaire. Il faut pourtant le rappeler.
"C’est l’esprit du temps qui le dit et le répète ad nauseam : nous sommes tous journalistes, photographes, comédiens, metteurs en scène, politiciens, encyclopédistes… On peut y voir un écho des plus tangibles de la démocratie d’opinion. Mon avis vaut bien le vôtre, les deux valent bien ceux des experts et, après tout, n’y a-t-il pas autant d’erreurs et de contre-vérités dans leurs articles et leurs livres que sur nos sites et nos blogs ? On n’est pas plus démagogue, dût-on se draper pour la circonstance dans le manteau de la participation citoyenne. Et historien, tout le monde l’est ? Aussi. La question occupe sept pages du stimulant essai de Brève histoire du XXIème siècle (175 pages, 13,70 euros, Perrin) de Fabrice d’Almeida.
[...]
l’histoire n’est pas la mémoire, « historien » est un métier, lequel fait appel à des professionnels formé à cet effet, lesquels, outre un certain bagage intellectuel et des outils d’analyse, ont intégré des principes devenus des réflexes, parmi lesquels la distance, le sens critique, la déontologie, le sang-froid, le relativisme et quelques autres, à seule fin non de raconter une histoire mais de dire le vrai."